TEST – PLANET ALPHA – Un sublime plateformer au gameplay sous-exploité



À la base entre les mains d’un seul homme (Adrian Lazar), PLANET ALPHA débarque aujourd’hui sur nos consoles avec l’aide de Team17. Le studio fête d’ailleurs ici son centième jeu (comprenant les projets développés et édités). Dans la droite lignée d’un Another World ou d’un Inside, PLANET ALPHA nous met aux commandes d’un personnage qui devra survivre à un environnement inconnu et dangereux tout en échappant à une invasion de robots sur la planète. Avec son monde très coloré et végétal rappelant parfois celui d’Avatar (le film de James Cameron) ce jeu anniversaire parvient-il à se faire une place au soleil ?

Mais qu’est-il arrivé à l’astronaute que le joueur va contrôler tout au long de l’aventure ? Un crash de navette ? Une panne d’essence de jus de betterave alien ? Ou peut-être quelque chose de bien plus compliqué que cela ? Quoi qu’il en soit le petit humanoïde est mal en point, et c’est en trainant les pieds que le héros arrive tant bien que mal à se mettre à l’abri pour reprendre des forces. Perdu sur une planète étrange, ce dernier va devoir jouer les explorateurs et trouver un moyen de rentrer chez lui. Sur votre chemin vous croiserez (du moins si vous cherchez bien) des portails qui vous mèneront dans une autre dimension. À l’intérieur il y aura la plupart du temps un petit artefact en bout de course. Ramasser les 4 s’avère indispensable si vous souhaitez obtenir la vraie fin ! Mais attention car la gravité dans ces niveaux est pour le moins… surprenante !

Si les graphismes n’ont pas de quoi faire sauter au plafond, PLANET ALPHA propose tout de même de très jolis environnements, que ce soit lors des phases extérieurs ou lors des passages souterrains. Dans ce monde à la fois préhistorique et fantastique, il n’est en effet pas rare de croiser des dinosaures, des plantes géantes, ou encore des insectes pour le moins belliqueux. Car oui, la planète entière semble en vouloir à notre héros, tant les attaques se multiplient de toutes parts ! Pour ne rien arranger, une armée de robots débarque et n’aura de cesse de vous traquer.

La progression s’articule d’ailleurs essentiellement autour de phases d’infiltrations, où la moindre seconde d’inattention sera synonyme de mort ! Il faudra donc régulièrement se planquer dans des hautes herbes, derrière des blocs à transporter pour se hisser un peu plus loin, ou encore faire diversion avec l’environnement. Impossible de foncer tête baissée sous peine de mourir très rapidement d’une rafale de flingue, si ce n’est d’être bouffé tout cru par des méchantes bestioles !

Le reste du gameplay se divise en deux phases : de la plateforme avec bon nombre de courses scriptées ou le personnage glisse d’une pente à l’autre, et quelques puzzles à résoudre tournant autour du cycle jour/nuit. L’astronaute dispose effectivement d’un pouvoir impressionnant : celui de pouvoir faire venir à volonté le jour ou la nuit ! Pourquoi ? Le jeu est avare en explication sur le sujet, d’autant qu’aucun mot ni aucune ligne de texte ne vient égayer votre périple. Mais peu importe, cette capacité lui permettra d’agir sur des mécanismes laissés ici et là par une civilisation d’une autre époque.

Pour ceux qui n’aiment pas se triturer les méninges, sachez que ces puzzles sont assez simples, ces derniers ne demandant en effet la plupart du temps que d’aligner correctement quelques symboles. À propos des phases de plateformes, il est regrettable que certains bugs de collisions soient présents, rendant quelques sauts parfois assez approximatifs. La surenchère de décors sur le premier plan en rajoute encore une couche, gâchant la visibilité lors de phases où il faut être précis ! Ceci dit, dans l’ensemble, le jeu n’est pas très difficile.

Côté bande son, le jeu s’en tire plutôt bien à ce niveau. La plupart des musiques accompagnent parfaitement l’action, renforçant une immersion déjà forte grâce aux différents bruitages de jungle ou de vie qui fourmille autour de nous. Concernant la durée de vie du soft, il ne faut par contre pas s’attendre à des miracles sur ce sujet. J’ai mis en effet moins de 4 heures à terminer le jeu, en ramassant de plus toutes les reliques, les quelques créatures à trouver, et tout en ayant les 1000 G dans la poche. Un peu court, surtout que la rejouabilité n’est pas énorme, en particulier si comme moi, vous parvenez à tout ramasser sur le premier run. Néanmoins, pour ce type de jeu, ce n’est pas si mauvais. Après tout, Another World (référence du genre dont PLANET ALPHA s’inspire) ne se termine-t-il pas en à peine une petite demi-heure ? Tout comme le jeu d’Éric Chahi, l’aventure de l’humanoïde ne souffre d’aucun temps morts, et la progression se fait toujours de la gauche vers la droite, le tout sans le moindre chargement à l’horizon. De quoi immerger totalement le joueur donc.


Limbo, Inside, et bien entendu Another World, sont autant de titres dont s’inspire allégrement PLANET ALPHA.  S’il ne devient clairement pas une nouvelle référence du genre (la faute à quelques bugs de collision et à une certaine répétitivité dans sa progression) PLANET ALPHA brille par ses jolis panoramas, une bande-son réussie, et un scénario bien rythmé. De plus, avec une odyssée sans temps de chargement et l’absence d’interface, le joueur se retrouve complétement immergé dans l’action. Un titre qui se laisse savourer donc, au moins le temps de quelques heures. Et entre deux gros jeux AAA, croyez-moi parfois, ça fait un bien fou !


 Jeu testé sur Xbox One X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Team17

PLANET ALPHA

19.99€
7.3

Graphismes

8.0/10

Son

8.0/10

Gameplay

7.0/10

Ambiance/Durée de vie

7.0/10

Rapport qualité/prix

7.0/10

Interêt des succès

7.0/10

Pour

  • Une direction artistique envoutante
  • Pas de temps de chargement
  • Pas d’interface de jeu, garantissant l’immersion
  • L’alternance jour/nuit
  • Une chouette bande-son
  • Un scénario plein de mystère

Contre

  • Des problèmes de lisibilité à cause du décor
  • Quelques bugs de collisions et dans les sauts
  • Un peu répétitif dans la progression
  • Peu de rejouabilité une fois le jeu terminé à 100%
  • Le cycle jour/nuit sous-exploité
   

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