TEST – Project 13: Taxidermy Trails – Une « suite » aussi prenante que le premier épisode ?



TEST Project 13 Taxidermy Trails XWFR

En mai de cette année, vous avez pu lire dans nos colonnes le test de Project 13, un Walking Simulator orienté horreur qui demandait aux joueurs de repérer des anomalies dans le couloir d’une aile psychiatrique. Le but était de parvenir à trouver toutes les anomalies durant 13 boucles de suite pour avoir le droit de s’échapper. Eh bien voici maintenant Project 13: Taxidermy Trails, où le principe est identique mais cette fois dans le couloir d’un musée dédié à la taxidermie ! Toujours développé par Drybread et publié par Dolores Entertainment, cette « suite » est-elle toujours aussi prenante que le premier épisode qui nous avait fait bonne impression ?

 

Comme dans le premier opus, l’histoire est quasi inexistante. Tout juste sait-on par la fiche du jeu que le joueur dirige un « Probant », un homme qui n’a pas le choix d’être là où il est afin de repérer des anomalies dans un lieu donné. S’il y parvient il pourra retrouver sa liberté. Sinon il sera condamné à errer en boucle dans ce satané couloir d’un musée de taxidermie tant qu’il n’y parvient pas ! Affublé d’un masque à gaz et d’une combinaison de protection, l’homme avance alors dans ce qui semble être le même couloir mais situé dans des mondes parallèles. Du moins est-ce le sentiment que l’on peut avoir. Mais comme il n’y a pas d’explication officielle, chacun peut se faire son idée sur la question. Quoi qu’il en soit le principe est simple : vous vous baladez dans un couloir, vous cherchez les anomalies et s’il y en a, vous devez alors le signaler en activant un interrupteur avant de franchir la porte de sortie. Mais attention car parfois il n’y en a pas et il faut donc sortir sans activer le levier. Si vous évitez les erreurs, le compteur situé sur le mur augmentera. Si vous parvenez à ne pas vous tromper durant 13 balades d’affilée la liberté est vôtre. En revanche à la moindre erreur le compteur reviendra à zéro ! Et bien entendu, les anomalies ne sont pas toujours dans le même ordre sinon ce serait trop facile. Et comme il y a 35 anomalies différentes, il vous faudra donc un petit moment avant de parvenir à les repérer toutes. Surtout que, à l’instar du premier épisode, certaines sont vraiment discrètes, comme le visage d’une personne modifié sur une petite affiche sur un mur par exemple.

 

 

D’autres en revanche vous sauteront aux yeux, comme cet ours qui se met à grogner ou encore ces créatures qui apparaissent dans un couloir totalement transformé ! Question prise en main, difficile de se tromper de touche car hormis le bouton A qui sert à appuyer sur l’interrupteur, votre héros ne peut que marcher et courir en appuyant sur le joystick gauche. Ah et oui on peut zoomer un peu sur le décor. On est donc bien ici dans un pur Walking Simulator. Alors bien sûr, on aime ou pas ce côté « passif » qui peut paraitre ennuyeux à première vue. Et pourtant, tout comme pour le précédent jeu, ce nouvel épisode se révèle aussi prenant que le premier. Tout d’abord parce que dans nos premières boucles on ne sait jamais à quoi s’attendre lorsqu’on arrive dans le musée. Et puis il y a ce côté horreur, cette ambiance lourde et pesante, avec la peur de croiser une anomalie terrifiante dans une vitrine ou sur notre chemin. À part vous, un seul autre visiteur arpente les couloirs du musée, et on se demande à chaque run si ce dernier va avoir un comportement différent ou non ! Même chose pour la dame de l’accueil qui ne semble pas des plus avenantes. Et si on rajoute à cela la respiration à la Dark Vador de notre héros dans son masque, la tension est vraiment palpable. En bref, ça ne fait pas vraiment peur, mais l’ensemble est suffisamment immersif et original pour tenir le joueur en haleine.

 

 

Globalement, l’ambiance sonore vient essentiellement des bruitages (vraiment réussis) car pour le reste c’est bien simple : il n’y a pour ainsi dire pas la moindre musique (ou très peu) durant tout le jeu hormis celle de l’écran titre. Au sujet des graphismes on est dans la continuité du dernier épisode, avec un jeu ni beau ni moche, mais qui n’est tout de même pas désagréable à regarder. Son charme venant surtout de son ambiance mais aussi de sa direction artistique. Si dans Project 13 on avait la sensation de contrôler un homme en mauvaise santé ou « bourré », avec une caméra qui tanguait volontairement, c’est toujours le cas ici mais cela semble un peu moins fort car nous avons moins ressenti cette « gêne ». Un petit mot enfin sur la durée de vie du jeu, sachez qu’il vous faudra environ deux à trois heures pour parvenir à vous enfuir du complexe, du moins si vous êtes du genre observateur. À cela se rajoute un mode hardcore qui se débloque une fois le jeu terminé une première fois. Si dans le premier opus le joueur était poursuivi par des lasers, ici il est confronté à de l’eau qui monte, l’obligeant à repérer les anomalies le plus rapidement possible sous peine de mourir noyé et donc de tout recommencer !

 


Project 13: Taxidermy Trails est aussi prenant que le premier épisode de la série sorti sur consoles un peu plus tôt dans l’année. Si l’effet de surprise n’est évident plus là pour qui a déjà joué au précédent jeu, l’ambiance pesante teintée (légèrement) d’horreur est toujours aussi immersive. À chaque fois que le joueur franchit la porte du musée, il se demande ce qui l’attends cette fois-ci, observant en détail l’environnement qui l’entoure. Et c’est bien là la force de cette série. Alors oui on en fait assez vite le tour encore une fois, et techniquement le jeu reste perfectible. Mais qu’importe, on passe un bon moment et on espère vraiment que l’épisode Nightwatch déjà disponible sur Steam débarquera aussi sur consoles même si le principe est un peu différent. Comptez sur nous pour vous en parler !


Test réalisé sue XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur Dolores Entertainment

Pour

  • Un concept toujours aussi prenant et stressant que le premier épisode !
  • L’univers de la taxidermie plutôt original comme choix de lieu
  • Une bande-son discrète mais qui est malgré tout immersive grâce aux bruitages
  • Peu de commandes donc prise en main immédiate
  • Le mode Hardcore qui rajoute du piment et agrandit la durée de vie

Contre

  • Certaines anomalies reviennent très souvent alors que d’autres très rarement
  • Quelques petits soucis techniques (bug de textures notamment)
  • La caméra qui « tangue » un peu qui peut gêner certains joueurs plus sensibles

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