TEST – Skinny and Franko: Fists of Violence – Une suite coup de poing ?



TEST Skinny and Franko XWFR

Avez-vous connu Franko : The Crazy Revenge sorti sur Amiga et DOS en 1994 ? Non ? Eh bien pas d’inquiétude car cela ne vous empêchera nullement de jouer à sa suite dont nous allons parler ici. Développé par Blue Sunset Games et publié par Console Labs, Skinny and Franko: Fists of Violence se déroule 28 ans après les événements du premier opus. Au programme, baston, baston et encore baston dans une Pologne gangrénée par le crime. Voici donc notre avis coup de poing sur cette suite !

Skinny and Franko: Fists of Violence XWFR S1

 

Chose étonnante dès le début du jeu, l’histoire est assez développée pour un jeu du genre. Si nous éviterons ici de la détailler pour ne pas vous spoiler, sachez que de nombreux dialogues viennent l’étoffer ainsi que des « cinématiques ». Le but du jeu est cependant simple : retourner en Pologne aider votre pote Skinny dans les rues de Szczecin. Le joueur a donc le choix entre deux personnages : Franko et Skinny, possédant chacun des coups propres et une manière quelque peu différente de se battre. Quel que soit le personnage, le joueur peut taper des poings et des pieds, se protéger, choper et lancer des ennemis, ramasser des objets comme des barres de fers ou des clés à molette, et réaliser des super coups lorsque sa barre de super est pleine. En revanche il y a un absent de taille par rapport à la plupart des jeux de combats. Il est en effet impossible de sauter comme dans un Streets of Rage ! Si cela était déjà le cas dans le premier jeu de 1994, cela étonne tout de même et pourrait bien déplaire à certains. Quoi qu’il en soit les personnages restent tout de même plutôt maniable et possèdent des enchainements assez balèzes que l’on prend plaisir à utiliser.

 

Skinny and Franko: Fists of Violence XWFR S2

 

Comme vous le remarquerez rapidement, le jeu a une ambiance street assez réussies, avec des animations dessinées à la main rendant l’ensemble assez réaliste aussi sur ce point. On a même de temps en temps le droit à des animations pendant nos combats comme ce cycliste qui passe sur la route ou encore ce chien qui se promène tranquillement. Si comme dans la plupart des jeux de combats les ennemis sont clonés et reviennent en boucle, il n’y a ici pas de reskins et ce sont donc 80 types d’ennemis différents (eux aussi dessinés et animés à la main) que l’on affronte tout au long du jeu ! Un très bon point car on a du coup vraiment l’impression de changer de niveaux et d’affronter des gangs différents. L’humour est aussi omniprésent dans le jeu et les dialogues ne manquent pas de piquants ! D’ailleurs avis aux âmes sensibles, les grossièretés sont légion, de même que le sang omniprésent. Car Skinny and Franko et un jeu assez violent et il n’est pas rare de repeindre les rues avec le sang et les dents de vos adversaires ! Et d’ailleurs sur ce point précis le jeu est encore une fois assez réaliste car plus vous tapez un ennemi et plus son visage est cabossé et se couvre de sang. De plus, lorsque leur barre de vie est quasi vide, les ennemis ont plus de mal à se relever, se trainant même parfois sur le sol difficilement. Rajoutez à cela la possibilité d’utiliser des objets de manière fun comme ces sacs poubelle que l’on peut mettre sur la tête et autant dire que l’on s’amuse parfois beaucoup lors des combats ! Ah et n’oublions ces scènes rigolotes comme ces mini-jeux en voiture ou encore les séquences de tir.

 

Skinny and Franko: Fists of Violence XWFR S3

 

Jouable à deux en coop local, Skinny and Franko propose également des mécaniques sympathiques comme ces éléments destructibles à l’instar des voitures ou des bancs qui une fois détruits vous donneront des planches en bois pour taper vos adversaires. On note aussi une bande-son electro plutôt sympathique, composée par Slawomir Mrozek (non rien à voir avec le célèbre dramaturge) déjà compositeur sur Franko : The Crazy Revenge et d’autres jeux Amiga. Alors vous me direz que sur le papier, cette suite a de nombreux points forts. Et c’est indéniable. Seulement voilà quelques points noirs viennent malheureusement ternir quelque peu l’ensemble. Tout d’abord le jeu est assez difficile, peut-être même trop pour le néophyte. Les ennemis ont de longues barres de vie et sont parfois nombreux à l’écran. Quelques adversaires sont de plus totalement cheatés et sont capables de vous mettre au tapis en très peu de coups.

 

Skinny and Franko: Fists of Violence XWFR S4

 

Il est de plus particulièrement difficile d’éviter certaines chopes et combos des ennemis (et ne parlons même pas des ennemis en motos très pénibles !), et il arrive de se faire enchainer de nouveau alors que l’on vient à peine de se remettre debout. Et comme les niveaux sont extrêmement longs (20 à 30 minutes et même plus !) l’envie de recommencer après un Game Over n’est pas présente tant cela est frustrant. Et c’est dommage car les 8 niveaux que vous allez devoir terminer pour parvenir à terminer l’aventure sont variés et globalement agréable à parcourir ne serait-ce que pour l’ambiance qui s’en dégage. Enfin nos oreilles seront parfois agacées par des provocations lancées en boucle par les ennemis, comme dans le niveau 2 où un personnage vous invective toutes les 2 secondes dans le fond du décor. Tellement agaçant que cela donne juste envie de couper le son !

 

Skinny and Franko: Fists of Violence XWFR S5


Reprenant ce qui a fait le succès de Franko : The Crazy Revenge en 1994, ce second opus brille par son ambiance unique avec ses graphismes et animations dessinées à la main, sa bande-son agréable, son humour, la possibilité de jouer à deux en coop local, et son histoire étonnamment étoffée (et bien mise en scène) pour un beat them up. Cependant la difficulté assez élevée même en facile le destine potentiellement à un public habitué à ce type de jeu (et encore c’est le cas de votre serviteur et j’ai souffert !). De plus les niveaux qui tirent un peu sur la longueur rendent la progression lente et ont vite fait de décourager en cas de Game Over. En résulte donc une expérience à la fois originale sur des points et prenante mais aussi parfois agaçante et frustrante. Pari à moitié réussie donc pour cette suite qui a en tout cas le mérite de bouleverser un peu les codes d’un genre que l’on connait par cœur.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par le développeur Blue Sunset Games

Pour

  • Une ambiance street réussie et travaillée
  • Des graphismes et des animations à la main de qualités
  • Jouable à deux en coop local
  • Les interactions possibles avec le décor et les lieux cachés
  • Le côté « réaliste » du jeu (corps qui s’abiment avec les coups, graphismes…)
  • Une bande-son électro assez entrainante
  • L’effort d’une histoire travaillée et bien mise en scène pour un jeu du genre

Contre

  • Une difficulté très (trop ?) élevée même en facile
  • Des niveaux trop longs qui découragent après un Game Over
  • Des adversaires parfois limite cheatés avec des enchainements difficiles à parer
  • Les provocations des ennemis qui reviennent parfois en boucle, donnant envie de couper le son
  • Menu et dialogues uniquement en Anglais ou en Polonais au choix

 

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