TEST – Slipstream – Un jeu de course arcade dans la lignée d’Out Run ?



TEST Slipstream XWFR

Si le nom de SlipStream vous dit quelque chose, c’est peut-être parce que vous avez connu un jeu de course de ce nom développé et édité par Capcom en 1995 sur Arcade (System 32). Si le Slipstream dont nous allons parler aujourd’hui est lui aussi un jeu de course orienté arcade, la comparaison s’arrête là. En effet pas de Formule 1 ici mais plutôt des voitures et des courses façon Out Run, Lotus Turbo Challenge ou encore plus récemment, l’excellent Horizon Chase Turbo. Développé par AnsdorGames (studio Brésilien avec une seule personne, Sandro luiz de Paula) et publié par BlitWorks, le titre nous promet des sensations et une ambiance façon années 80/début 90 et jouable en local jusque 4 joueurs. Promesses tenues ?

 

Tout d’abord ne cherchez pas la moindre histoire, le jeu n’en possède tout simplement pas ! On est là pour la course et uniquement la course et après tout c’est ce que l’on veut non ? Splitstream possède d’ailleurs 6 modes de jeux que nous allons détailler. Il y a tout d’abord le mode « Course simple », qui propose aux joueurs de s’affronter sur n’importe quelle course, contre l’ordinateur, des humains ou les deux. Vient ensuite le mode « Grand prix ». Le but est ici de marquer le plus de points possible en affrontant l’ordinateur pour être premier au classement. Dans ce mode, 4 coupes (dont une cachée) composées chacune de 5 courses différentes sont jouables. Notons que dans ce mode, il est possible de personnaliser sa voiture (vitesse ou encore maniabilité) à l’issue de chaque course avec l’argent gagné.

 

On trouve aussi le mode « Cannonball » comportant plusieurs étapes et plutôt orienté rallye ainsi qu’un mode « Battle Royale », où le principe est d’éviter d’être en dernière position à la fin de chaque étape sous peine d’être éliminé. Enfin, on retrouve l’éternel mode « Contre la montre » qu’on ne présente plus. La durée de vie est donc plus que raisonnable, surtout que plusieurs modes de difficulté sont présents ainsi que la possibilité de faire la course jusque 4 joueurs en local, cela sur 15 courses très différentes les unes des autres. Certaines sont de plus particulièrement originales (comme celle se déroulant sur un circuit virtuel) ou incitent à la détente ou aux voyages (notamment les circuits en bords de mer).

 

Puisque le jeu est orienté arcade, la maniabilité est on ne peut plus simple. Un bouton pour accélérer, un bouton pour freiner et déraper, les 6 voitures disponibles se prennent rapidement et facilement en main. SI le joueur n’a pas la possibilité d’utiliser un quelconque boost, il peut en revanche lorsqu’il suit de près ses adversaires, profiter du Splitstream, un genre de boost qui le propulse tout le temps qu’il reste derrière le concurrent. Si vous voulez apprendre à déraper manuellement comme un pro, un tutoriel est de la partie. Cependant si vous n’avez pas envie de vous concentrer sur cela en course, il est possible d’activer le dérapage automatique. Et vu le nombre de virages (et parfois très difficile à négocier) autant dire que cette aide est indispensable si vous voulez profiter des décors.

 

Rétro jusque dans ses graphismes, Splitstream est aussi surement développé par un fan de Sonic le hérisson ! En effet avec des courses intitulées « Ice Cap » « Oil Ocean » « Mystic Cave » ou encore « Emerald Hil »,  le doute n’est pas permis ! Pas convaincu ? Alors faites donc une course sur cette piste où des émeraudes du chaos verte et des anneaux sont posés sur les bords ! Et que dire de ces écrans de transitions entre les circuits, rouges et jaunes, dans le style de ceux qui séparent les actes de Sonic 2 sur Mega Drive ? En plus de cela, on trouve sur les nombreux panneaux publicitaires des petits clins d’œil sympathiques comme ce logo qui ressemble à celui de SEGA ou encore à celui du Commodore 64 !

 

S’il n’est pas très difficile de finir premier en mode facile, on note tout de même une certaine « triche » de l’ordinateur, que l’on retrouve souvent dans ce type de jeu. Il est en effet courant de voir sur la petite carte en bas à gauche l’ordinateur nous rattraper d’un coup alors que l’on ne fait pas la moindre erreur. D’ailleurs frôler légèrement des obstacles suffit parfois à se faire doubler. Autant dire que le moindre accident un peu plus grave peut vite vous priver du podium ! Heureusement, un peu comme dans un Forza Horizon 5 bien plus moderne, il est possible de rembobiner l’action histoire de corriger sa trajectoire et d’éviter une erreur de parcours. De plus, comme dit plus haut, si vous n’avez jamais joué à ce type de jeu, pas d’inquiétude à avoir concernant la prise en main. Celle-ci est en effet immédiate, avec une maniabilité aux petits oignons. Splitstream est donc un titre particulièrement accessible aux néophytes.

 


Splitstream fait ce qu’on attend de lui. Avec ses 6 modes de jeux, 15 courses, et la possibilité de s’affronter jusque 4 joueurs en local, le titre d’AnsdorGames nous en donne vraiment pour notre argent.  Le charme des courses rétro à la OutRun opère et l’on se surprends à vouloir tenter de gagner tous les grands prix, tester toutes les voitures, ou encore battre ses différents temps. Un vrai plaisir également que de jouer avec ses amis, pour peu que ces derniers ne jurent pas que par les jeux photoréalistes et les simulations. Car sans atteindre le niveau du récent Horizon Chase Turbo, Splitstream est une vraie lettre d’amour aux productions arcades des années 80/90 et devrait donc sans problème contenter les amateurs du genre !


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Blitworks

Pour

  • Excellente durée de vie (15 courses, 6 modes de jeux)
  • Jouable à 4 joueurs en local
  • Pouvoir mettre les dérapages en automatique
  • Certains circuits sont vraiment très jolis
  • Des effets rétro assez chouettes comme l’effet VHS
  • Une OST plutôt réussie avec des musiques délicieusement rétro
  • De bonnes sensations de vitesse et arcade comme à l’ancienne
  • Les nombreux clins d’œil à Sonic !

Contre

  • Le moindre accident peut couter très cher au classement !
  • L’ordinateur qui « triche » un peu parfois

 

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