TEST – The Precinct – Un GTA-like côté police réussi et amusant !



TEST The Precinct XWFR

Vous avez connu les premiers Grand Theft Auto avec une vue de dessus ? Vous en êtes limite nostalgique ? Eh bien sachez que The Precinct s’en inspire fortement ! Développé par Fallen Tree Games et publié par Kwalee, le jeu devait à la base sortir fin 2024. Bien qu’il fût repoussé, une démo avait déboulé sur Steam en décembre de la même année. Une démo qui avait d’ailleurs eu un franc succès et de bonnes critiques. Nous voici maintenant le 13 Mai 2025, date de sortie du jeu. Pari réussi pour le studio ou pâle copie des vieux GTA ? Voici notre avis !

 

Dans The Precinct, vous incarnez l’agent Nick Cordell Junior, un jeune flic fraichement diplômé de l’académie qui rejoint un poste de police dans la ville d’Averno City. L’homme est le fils du célèbre Nick Cordell Senior, policier exemplaire tué en fonction. En proie à une guerre des gangs, la ville est devenue malfamée et les homicides et autres trafics de drogues se multiplient. Et comme si cela ne suffisait pas, de vils citoyens tag les murs de la ville, ne respectent pas les limites de vitesse et osent même se garer sur des trottoirs ou jeter des détritus dans la rue ! C’est donc à vous, la jeune recrue, de remettre de l’ordre dans tout cela, quitte à devoir sortir la matraque ou votre arme à feu. Et pourquoi pas mener l’enquête sur la mort de votre paternel au passage ? Se déroulant dans le même univers que le jeu American Fugitive (le premier jeu du studio sorti en 2019) Averno City est un lieu fictif qui s’inspire de New York. Et puisque l’action se déroule en 1983, cela nous donne le droit à une sympathique bande-son orientée années 80 ! De même que des modèles de voitures et diverses technologies utilisées à cette époque. En bref, un bon dans le temps agréable dès l’introduction, avec la superbe musique Neon Love de Gavin Harrison.

 

 

Comme vous êtes un peu un homme à tout faire, les mécaniques de gameplay sont assez nombreuses et on se perd un peu dans les nombreux menus au début. Vous pouvez ainsi piloter un hélicoptère et différents modèles de voitures, vous baladez à pied, combattre avec une matraque ou différentes armes à feu, vous mettre à couvert, menotter des suspects, réaliser des fouilles au corps, faire passer un éthylotest ou encore demander un contrôle d’identité et appeler différents types de renforts. Et bien entendu pour toutes ces actions il y a des commandes à retenir et des roues de sélection qui vont avec. Si on patauge donc un peu même après les missions tutos, on découvre aussi que le jeu est assez riche, offrant de nombreuses possibilités et libertés aux joueurs.

 

 

Car rien ne vous empêche en effet de foncer avec votre voiture en plein marché, sur des barrières et autres lampadaires, le décor étant assez destructible ! Votre voiture de fonction est en flamme ? Pas grave vous pouvez en demander une autre ! Vous avez accusé un suspect d’un méfait qu’il n’a pas commis ? Pas grave ça vous fera juste un petit malus d’expérience ! Entre cette liberté d’action et la physique qui rend l’action parfois comique, on s’amuse comme un petit fou durant les premières heures de jeu ! Malgré quelques petits bugs qui viennent parfois un peu gâcher l’expérience  (impossibilité d’arrêter un suspect, voiture qui bug dans le décor…) même s’ils restent heureusement rares.

 

 

Cependant, il faut bien avouer que malgré la richesse du jeu, on finit par toujours faire la même chose puisque nous suivons ici le quotidien d’un policier. Coller des amendes, accepter des urgences comme des courses poursuites en voiture, surprendre une agression, patrouiller en voiture, à pied ou en hélico, et de temps en temps affronter un chef de gang et ses sbires, le tout en suivant votre mini map (sur laquelle on peut placer des repères), voilà à quoi vous attendre durant vos parties. Cependant, l’envie de jouer est là, notamment pour faire progresser notre personnage qui peut s’améliorer et prendre du galon. En effet à force de gagner de l’expérience (avec à peu près chacune de nos actions) le personnage monte de niveaux et on peut l’améliorer avec des points de compétences à répartir sur quatre mini arbres de compétences.

 

 

Plus d’endurance pour courir, plus de santé ou encore plus de munitions ou des véhicules plus résistants, tout cela est assez classique mais fonctionne très bien. On débloque également de nouvelles armes à feu et de nouveaux véhicules, histoire d’être plus efficace contre ces gangs qui deviennent de plus en plus violents au fur et à mesure de votre avancée dans l’histoire. Composée de deux iles et de plusieurs quartiers dont Chinatown ou encore le quartier financier, la carte du jeu est tout de même assez grande. Comptez environ 10 à 12 heures heures pour compléter la campagne et un peu plus de 15 heures pour terminer le jeu à 100%. Une durée de vie plus que raisonnable donc. Surtout qu’en dehors des quarts et des missions principales, le jeu nous propose des activités secondaires comme des courses de rues ou encore des courses contre la montre. Ainsi qu’une enquête mystérieuse avec un serial killer assez passionnante.

 

 

L’un des gros points positifs du jeu, c’est que les événements qui s’y déroule sont générés de manière procédurale. Ainsi les courses poursuites ne sont pas scriptées, et une intervention pour une simple contravention peut se passer très différemment de la dernière intervention pour le même délit. Cela casse donc un peu la monotonie et on ne sait jamais à quoi s’attendre. Vous aurez également des choix à faire, ce qui fera de vous un bon ou un mauvais policier avec la réputation qui va avec. Vous aurez de plus par la suite, la possibilité de modifier vos quarts d’intervention, travaillant au choix de jour ou de nuit avec les objectifs de votre choix.

 

 

En bref, on sent vraiment la volonté du studio de diversifier les expériences et c’est un gros plus indéniable. On apprécie de plus nos balades en ville, à pied comme en véhicule, dans cette ville joliment modélisée que l’on parcourt tantôt sous le soleil, la pluie ou le brouillard puisque les conditions météos changent. Sans être exceptionnels, les graphismes 3D du jeu sont plutôt jolis, avec notamment certains intérieurs comme le poste de police vraiment réussis et détaillés. Enfin, on aime également la narration, avec une histoire intéressante à suivre, une VO impeccable et des textes intégralement en français.

 


S’inspirant des premiers GTA, de Driver, de grands classiques comme Starsky & Hutch (la glissade sur le capot !) et de films d’actions des années 70/80, The Precinct est une réussite. Si les missions deviennent vite répétitives, et que l’IA est perfectible (notamment celle des coéquipiers), la richesse du jeu, sa bande-son et son ambiance en font une expérience sympathique. Alors oui, on lève parfois un sourcil devant cette physique qui fait un peu n’importe quoi. Mais cela va de pair avec l’humour du jeu et on finit par s’en amuser tant les situations sont parfois délirantes. Pour résumer, on passe un agréable moment malgré les petits défauts et on ne peut donc que vous le conseiller.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur Kwalee/Microids

Condition de test: 12 heures de jeu sur Xbox Series X

Pour

  • Une ambiance années 80 séduisante avec la bande-son qui va avec
  • Les événements générés de manière procédurale
  • Des graphismes plutôt jolis et détaillés
  • Une narration réussie, avec des sous-titres et textes en français
  • Beaucoup d’humour tout au long du jeu
  • Un système de progression classique mais efficace
  • Cinq difficultés au choix dans les options
  • Un jeu riche et varié qui proposent beaucoup d’activités différentes…

Contre

  • …même si cela n’empêche pas une certaine répétitivité tout de même
  • L’IA totalement à la ramasse notamment lors des poursuites
  • La physique un peu étrange (même si amusante !)
  • Quelques bugs (véhicules qui se coincent dans le décor par exemple)
  • On se perd un peu dans les nombreuses commandes et mécaniques

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