TEST – Titanium Hound – Du potentiel plombé par son ergonomie !



TEST Titanium Hound XWFR

Après Swage matrix et Glasswinged Ascension, le petit studio indé Red Spot Sylphina est de retour avec un nouveau jeu : Titanium Hound. Disponible sur Xbox une journée en avance avant les versions Playstation et Switch le jeu est en revanche disponible depuis fin 2022 sur Steam. Publié par OverGamez, Titanium Hound propose au joueur de diriger un mécha contrôlé par une pilote humaine dont la mission est de faire le ménage dans les rues d’une ville futuriste gangréné par les guerres de gangs. Le tout dans un univers futuriste style cyberpunk avec des graphismes rétro. Voyons tout de suite ensemble si le soft vaut le détour.

TEST Titanium Hound XWFR s1

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que pour un jeu indé, le scénario est particulièrement développé. Pour la faire courte, l’action se déroule dans le futur et les scientifiques sont parvenus à exploiter des colonies de microbes pour en faire des sources d’énergie. Les grandes entreprises possédant cette technologie sont désormais parmi les plus puissantes et les plus influentes du monde. Sous l’influence de ces entreprises, la criminalité, les inégalités et la corruption sont devenues critiques. Ainsi la police a dû se réformer et se moderniser en mettant au point des systèmes comme celui du Titanium Hound. Un genre de mécha qui peut être contrôlé par un humain à son bord. Le joueur va donc parcourir les rues de la ville pour tenter d’améliorer la situation, entre guerre des gangs, créatures issues de mutations abominables et autres joyeusetés. Plutôt compliqué à comprendre de base, le scénario ne possède de plus malheureusement pas de traduction française (alors qu’il est pourtant traduit dans bien d’autres langues). Résultat les nombreux textes plutôt longs en anglais finissent par lasser et l’envie de passer les dialogues se fait sentir. C’est vraiment dommage car à côté de ça, le jeu possède des voix digitalisées franchement réussies.

 

TEST Titanium Hound XWFR s2

 

Jouissant d’une ambiance futuriste cyberpunk, le jeu possède une ambiance plutôt sympathique, avec des décors de fond parfois animés (par exemple avec des voitures qui se déplacent) et des graphismes pixel-art assez jolis. Le design du mécha est aussi franchement plutôt réussi, de même que celui des ennemis. Orienté darkwave et synthwave, la bande-son du jeu s’en sort avec les honneurs et nous plonge un peu plus avec brio dans cet univers particulier, bien que ce soit au final une question de goût personnel. Mais parlons du cœur du jeu, je veux bien entendu parler du gameplay. Le mécha peut sauter, courir très vite, tirer dans plusieurs directions, foncer dans le tas en étant invincible un court moment (ou simplement se protéger avec l’espèce de bouclier bleu) et aussi lancer un genre d’IEM et même faire une super attaque.

 

TEST Titanium Hound XWFR s3

 

Alléchant sur le papier, il en est malheureusement tout autre manette en main. Le personnage est en effet difficilement contrôlable surtout dans les passages de plateforme en raison parfois de sa grande vitesse de déplacement. Mais le plus gros point noir se situe au niveau de votre arme principale et de votre bouclier qu’il faut constamment recharger après seulement quelques secondes d’utilisation. Car lorsque vous tirer avec votre arme principale, une jauge se vide rapidement, remplissant celle du bouclier/dash. Et lorsque vous utilisez cette capacité, c’est en revanche votre arme qui se recharge. On passe donc son temps à switcher entre l’un et l’autre même quand la situation ne s’y prête pas, le tout en plein combat. Alors oui on peut bien influencer un minimum sur tout cela en équipant certains modules avant de lancer un niveau et même faire du craft pendant notre partie. Mais dans les faits cela ne change pas vraiment grand-chose. Ajoutons à cela quelques passages de plateformes un peu pénibles et quasi millimétriques, une recherche quasi constante d’interrupteur à activer dans un ordre précis et vous l’aurez compris, le gameplay n’est pas franchement passionnant et réussi. D’autant que le jeu est assez difficile (une seule difficulté par défaut possible) et que l’on se retrouve hélas souvent face à des ennemis sans pouvoir tirer, la faute à une jauge d’arme vide. Frustrant.

 

TEST Titanium Hound XWFR s4

 

Et c’est d’autant plus dommage car le jeu a une réelle identité et un certain potentiel. Car si l’on ne passait pas son temps à recharger, les combats sont assez prenants, avec des ennemis souvent nombreux et des boss assez coriaces avec des attaques puissantes. Malgré l’absence de français, la mise en scène est plutôt réussie, avec des nombreux personnages au look parfois marquant qui tenteront de vous mettre des bâtons dans les roues (enfin plutôt dans les jambes mécaniques !). De même s’il est possible de tenter de se la jouer discret en détruisant les caméras pour éviter des renforts d’ennemis, la maniabilité assez complexe (et cela dès le tutoriel) nous pousse finalement à foncer dans le tas et en dashant à droite à gauche dans l’espoir de survivre. On apprécie d’ailleurs les checkpoints réguliers, nous empêchant de jeter rapidement l’éponge en recommençant tout le niveau en cours. Bien qu’il ne vous demande qu’une poignée d’heures pour le terminer, les différents niveaux parviennent à apporter leurs lots de nouveautés, notamment avec des ennemis assez diversifiés. À noter pour les chasseurs de succès qu’une bonne partie tombent assez rapidement avec des succès généreux (style 90G pour des actions simples) mais que quelques-uns vous demanderont tout de même un peu plus d’entrainement comme celui de terminer toutes les missions sans mourir.

 

TEST Titanium Hound XWFR s5


Titanium Hound aurait vraiment pu être un bon jeu indé d’action si sa prise en main n’était pas aussi compliquée. Car malgré ses qualités indéniables, comme ses graphismes rétro pixel art assez jolis, son ambiance cyberpunk, son scénario travaillé et une bande-son plutôt chouette, le jeu laisse un gout amer manette en main. La faute à une maniabilité complexe, qui est tout sauf ergonomique et plaisante. On passe plus son temps à surveiller ses jauges d’armes et de capacités qui se vident à la vitesse de la lumière, plutôt qu’à véritablement se concentrer sur l’action. Même le mécha en lui-même se contrôle difficilement notamment lors des passages de plateformes. Dommage également que les textes ne soient pas traduits en français, empêchant inévitablement une partie des joueurs de se plonger dans une histoire originale. En bref on est un peu mi-figue, mi-raisin et on espère vraiment que des ajustements concernant la maniabilité seront proposés dans une future mise à jour, car cela pourrait faire de Titanium Hound un titre vraiment intéressant.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Overgamez

Pour

  • Un scénario vraiment original et travaillé
  • Des beaux graphismes pixel-art avec parfois de jolis arrière-plans animés
  • L’ambiance cyberpunk/futuriste
  • Une bande-son orientée darkwave/synthwave plutôt agréable aux oreilles et les voix digits
  • Des boss globalement réussis et quelques passages de course assez grisants

Contre

  • Une maniabilité inutilement complexe qui donne envie de poser la manette
  • Le besoin constant de recharger son arme et son bouclier en pleine action
  • Beaucoup de phases avec des interrupteurs à activer qui cassent un peu le rythme
  • Pas de traduction française

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