TEST – Anima Flux – Un Metroidvania jouable en coop local !

Si vous nous suivez régulièrement (merci !) vous avez sans doute constaté qu’on s’intéresse ici énormément à la scène indépendante, trop souvent mise de côté. Et aujourd’hui, nous allons parler d’un jeu qui a fait peu de bruit à sa sortie : Anima Flux. Arrivé en même temps que des jeux très attendus (comme The Precinct) le jeu est un Metroidvania développé par Anima Flux (oui comme le nom du jeu !) et publié par JollyCo. Sa particularité ? Il est jouable en coop local ! Mais assez bavardé car c’est l’heure du test !
L’action se déroule dans une dystopie rétro-futuriste. Nos deux héros sont des soldats génétiquement modifiés qui vont devoir faire le ménage dans le dernier bastion de l’humanité pour tenter de le sauver. La ville spatiale est en effet dévastée, et on compte déjà peu de survivants. En cause, des créatures mutantes particulièrement agressives qui se répandent comme la peste. À vous donc de jouer les sauveurs, tout en accomplissant au passage quelques quêtes secondaires pour les rares habitants des lieux. Si l’histoire n’a rien de très original, l’univers et la direction artistique sont eux plutôt réussis, avec un style visuel qui s’inspire de l’esthétique SF des années 80 et 90. Si on aime le genre, cela donne envie d’en savoir plus et de découvrir ce monde étrange et sinistre. Surtout que la narration est parfois amenée par de jolies scènes animées dessinées à la main. Le jeu profite de plus de textes 100% en français, avec un peu d’humour et quelques punchlines amusantes notamment entre nos deux héros.
Au niveau du gameplay c’est du grand classique. On attaque (avec la gâchette RB même si ce n’est pas le plus pratique pour un jeu en 2D) on utilise une super attaque quand sa jauge est pleine, et on saute d’une plateforme à l’autre sans oublier d’activer quelques mécanismes au passage. Cependant la particularité du jeu c’est qu’il y a deux personnages jouables. La femme Elleen avec son arc et l’homme Ray avec son épée. On peut passer de l’un à l’autre sur la simple pression de la droite de la croix directionnelle. Si on joue en solo, l’ordinateur attaque automatiquement avec le second personnage mis de côté et nous suit sur les plateformes. Si on joue à deux (uniquement en coop local) on peut alors contrôler le personnage de son choix. Parfois, il faut activer certains leviers avec les deux personnages en même temps, ou donner l’ordre au partenaire de rester sur une plaque pour ouvrir une porte. On peut également laisser un kit de soin à son binôme plutôt que de l’utiliser. Des mécaniques sympathiques qui viennent apporter un peu d’originalité dans le genre Metroidvania.
On retrouve tout de même des éléments très classiques au genre, comme ces capacités à trouver indispensables pour progresser. Nous prendrons comme exemple le dash, qui permet d’atteindre des endroits auparavant inaccessibles. Dash qui permet également d’esquiver un minimum les attaques des ennemis qui sont assez agressifs. Les combats ne sont d’ailleurs pas des plus simples, car les ennemis sont parfois très nombreux dans les salles, et leurs attaques occasionnent en plus pas mal de dégâts. Surtout que dans la première partie du jeu, on ne peut pas esquiver, ce qui rend les combats assez frustrants puisque c’est un peu à celui qui tuera le plus vite l’autre ! D’ailleurs, même l’IA qui nous accompagne prend régulièrement beaucoup de dégâts, ne pouvant éviter toutes les attaques qu’il reçoit. Heureusement, des kits de soins sont placés assez régulièrement sur la map. Une carte d’ailleurs difficilement lisible, avec des tonnes de couloirs, ascenseurs et portes dans tous les sens, cela sans le moindre marqueur d’objectifs ou de quêtes bien visible (contrairement à Ori and the Blind Forest par exemple). Résultat, on tourne beaucoup en rond, et on fait travailler sa mémoire assez régulièrement. Certains apprécieront, d’autres détesteront.
Sans être à proprement parlé jolis, les graphismes du jeu ont un certain charme, de même que la direction artistique. C’est tout de même assez sombre, avec des environnements « urbains » qui se ressemblent, et on aurait aimé un peu plus d’environnements extérieurs et surtout plus lumineux. Même chose pour les monstres, qui finissent par se ressembler un peu tous entre eux ne serait-ce qu’au niveau de leurs couleurs. Les boss sont eux un peu plus travaillés, même si leurs patterns restent assez classiques. Bon point en revanche côté bande-son, notamment du côté des musiques d’actions durant les combats qui rendent les affrontements prenants et dynamiques. Côté bruitages en revanche, l’ensemble souffle le chaud et le froid, avec notamment ces bruits métalliques assez disgracieux lorsqu’on tombe d’une plateforme à l’autre. Enfin, sachez qu’il vous faudra environ 10 heures pour terminer l’aventure, quêtes secondaires comprises. Ce qui est une durée de vie raisonnable pour ce type de jeu.
Si Anima Flux n’est pas un Metroidvania qui restera dans les mémoires, il a pour lui sa coop locale qui rend l’expérience originale et sympathique à deux joueurs. Avec sa durée de vie raisonnable pour le genre, sa bande-son rythmée ou encore ses jolies scènes animées, Anima Flux a clairement des qualités pour lui. On peut hélas lui reprocher des environnements et ennemis assez similaires tout au long du jeu, une carte qui manque un peu de repère, avec de plus une progression assez labyrinthique. Parfaitement jouable en solo, l’IA alliée est assez convaincante malgré quelques loupés parfois. Mais avec ses mécaniques de coopération, le jeu prend vraiment tout son intérêt à deux joueurs. Et comme c’est assez rare dans le monde du Metroidvania, on vous le conseille juste pour cela !
Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par le développeur Anima Flux
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