TEST – OmegaBot – Un jeu d’action (O)méga réussi ?
Alors que l’année 2023 sera sans doute une année particulièrement riche dans le monde du jeu vidéo avec des AAA très attendus, le tout début d’année est assez calme. Alors pourquoi ne pas s’attarder sur les quelques jeux indé qui débarquent ? Aujourd’hui nous allons nous pencher sur l’une de ces productions, à savoir OmegaBot. Publié par Red Art Games et développé par le Slovaque Simon Carny, OmegaBot est un jeu de plateforme/action à défilement horizontal avec des graphismes en pixel art, où l’on incarne un petit robot vengeur qui va devoir sauver l’humanité. Est-ce que c’est bien ? Est-ce que ça vaut les 12,99 euros affichés ? Voici notre avis !
L’humanité avait le vent en poupe mais patatra, un genre de brouillard étrange tombe d’on ne sait où et voilà que tout ce qui est vivant est contaminé. Résultat les humains et les animaux deviennent des machines agressives. Des héros sont envoyés pour tenter de lutter contre cette menace mais ils tombent tous au combat et deviennent eux aussi des machines ! Mais voilà que surgissent de nulle part des robots évolués qui semblent vouloir se battre pour remettre les choses en ordre. Le joueur contrôle l’un de ces robots. Son nom ? OmegaBot. Disposant au départ d’une barre de vie réduite et d’une seule arme, le petit robot acquerra d’autres armes au cours de l’aventure (en détruisant les boss) et d’autres capacités comme le sempiternel double saut. Il pourra également acheter des skins lui conférant différentes habiletés ou pouvoirs, ou encore augmenter sa barre de vie ou sa jauge d’énergie à l’un des derniers vendeurs encore vivants dans ce monde.
Car oui contrairement à un Megaman notre héros ne peut pas tirer à l’infini sans manquer d’énergie. Cela se traduit en jeu par une barre qui se vide lorsque vous tirez, faites un double saut ou lorsque vous dashez. Plus la barre se vide, plus vous vous déplacez lentement et plus les tirs sont minuscules et moins puissants (mais plus rapides). Il faudra donc prendre cela en compte notamment lors des combats de boss, et se mettre à couvert le temps de pouvoir tirer de nouveau. Heureusement la jauge remonte assez vite et la mécanique n’est donc pas frustrante. Il faut par contre prendre en compte le recul des armes qui pourrait vous faire chuter dans le vide ou dans des piquants ! Enfin on salue la mécanique des pourcentages de dégâts qui est plutôt bien pensé. Pour faire simple plus vous faites des dégâts rapidement sur un ennemi, plus ses pourcentages de dégâts montent, vous donnant une chance de faire apparaitre des packs de soins ! Très utile contre les boss donc.
Sachez une chose: OmegaBot est un jeu qui se termine très rapidement. Comptez en effet environ 3 heures pour voir la fin de l’histoire. Et comme il n’y a pas d’autres modes de jeu et une seule difficulté imposée d’office, la rejouabilité peut paraitre nulle à première vue. Cependant le studio a eu la bonne idée d’inclure de nombreuses salles cachées avec des trésors et même des personnages à trouver. Et cerise sur le gâteau, un New Game +, permettant de garder toutes vos armes, skins et capacités est présent. Si les ennemis sont un peu plus résistants en New Game +, la majeure partie de la difficulté viendra essentiellement des boss et des salles où vous êtes enfermé avec des ennemis assez balèzes. Durant tout le jeu, il y a assez souvent des passages de plateformes un peu difficiles, mais les habitués du genre n’en feront sans doute qu’une bouchée. Et la petite originalité de ce côté c’est qu’il faut utiliser l’arme du robot pour franchir des précipices. En effet si vous sautez et qu’ensuite vous maintenez le joystick ou la croix directionnelle vers le bas tout en tirant, le robot se propulsera avec son arme. Mais attention car plus les munitions descendent et plus votre personnage tombe ! Et sachez que tomber dans un ravin est synonyme de mort instantanée ! Quoi qu’il en soit la maniabilité est dans l’ensemble bonne, et la prise en main est pour ainsi dire immédiate.
Au niveau des environnements, ces derniers sont assez diversifiés. Ainsi vous traverserez une forêt, des grottes, des ruines, un désert, ou encore une ville futuriste. Rien de bien original même si quelques lieux sont plutôt bien foutus, comme la ville du second niveau qui possède de jolis arrière-plans et une palette de couleur qui donne au final une ambiance assez réussie. La pluie qui vient de temps en temps accompagner notre aventure est aussi plaisante, et le fait de pouvoir détruire de nombreux éléments du décor est amusant. Néanmoins pour qui est adepte de ce type de jeu, on est ici dans du grand classique qui ne surprendra pas grand monde. Enfin si l’on salue l’effort d’un scénario qui se laisse suivre, avec des textes intégralement en français, on est en revanche un peu plus dubitatif sur la bande-son. En dehors de quelques exceptions, les musiques sont en effet vite oubliables en plus d’être parfois très répétitives. Alors c’est loin d’être la catastrophe mais il n’y a vraiment rien de très marquant. Et c’est dommage car pour le reste, les différents bruitages d’ambiance sont assez réussis.
Bien que ce n’est évidemment pas le jeu d’action/plateformes de l’année, OmegaBot se laisse jouer. En dehors de ses musiques vite oubliables, l’histoire (en français) n’est pas inintéressante, la maniabilité est bonne, les graphismes en pixel art sont simples mais globalement soignés, et on passe finalement un moment sympathique bien que trop court. Car avec sa durée de vie de 3 heures environ (un petit plus pour les 100%), OmegaBot sera une courte parenthèse dans votre vie de joueur. Ceci dit si vous êtes un adepte du genre, le jeu de Simon Carny pourrait bien vous occuper assez agréablement le temps d’un après-midi ou d’une soirée entre deux gros titres.
Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Red Art Games
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