TEST – One Last Breath – Nouveau souffle pour le genre ou manque d’inspiration ?

Limbo, Inside, ou encore Planet Alpha et Planet of Lana, ces jeux vidéo indépendants d’aventure et d’exploration avec un zeste d’énigmes et une bonne dose de plateforme ont su marquer la scène indépendante. Et si nous évoquons ces jeux, c’est parce que celui dont nous allons parler aujourd’hui en reprend les codes. Développé par le tout jeune Moonatic Studios, avec l’aide de Maniac Panda Games et Catness Game Studios (qui s’occupe aussi de la publication) One Last Breath nous place dans un monde post-apocalyptique en 2,5D, dans lequel Gaia tente de ramener la vie sur une Terre détruite par les idiots d’humains que nous sommes. Une nouvelle référence du genre ? Voici notre verdict !

L’humanité n’est plus. En effet les humains ont tellement pollué la Terre qu’ils ont fini par la rendre invivable. À la place des humains, on ne trouve plus que des créatures immondes qui rôdent dans les campagnes et les villes. Née du dernier souffle de Mère Nature, Gaia va tenter de redonner vie à ce monde. Contrôlant la nature, l’héroïne peut créer des ponts en invoquant des racines, ou encore faire sortir des lianes de ses mains pour se balancer au-dessus du vide. Incapable de se défendre, elle va devoir éviter les monstres qu’elle rencontrera sur son chemin et résoudre des petites énigmes afin de pouvoir progresser. Comme dans un Inside, le joueur avance souvent droit devant lui, vers la droite de l’écran donc, comme une fuite en avant jusqu’à atteindre la fin du jeu. Ou plutôt les fins car One Last Breath en possède deux. Pour débloquer une d’entre elles, il faudra trouver dix machines cachées dans les niveaux et couper leurs alimentations. Si cela agrandit un peu la durée de vie, il ne vous faudra cependant pas plus de 4 heures pour terminer l’aventure à 100%,1000G compris. Une durée de vie qui peut paraitre toute petite sur le papier mais qui s’inscrit en réalité tout à fait dans la norme pour le genre.

Pas bien compliquées, la plupart des énigmes/puzzles du jeu vous demanderont simplement de pousser une caisse pour atteindre des hauteurs ou encore de faire pousser des racines pour s’en servir comme des ponts voir pour débloquer ou bloquer un chemin. Car oui il faudra parfois barrer la voie à ces créatures qui rôdent et qui n’attendent qu’une chose : vous croquer ! À certains moments, il faudra aussi se cacher et même courir le plus vite possible pour ne pas être rattrapé par un de ces monstres. S’il arrive bien que l’on meurt quelques fois en découvrant un piège pour la première fois, le jeu est tout de même très facile dans l’ensemble. On reprochera même d’ailleurs un certain manque de variétés dans les énigmes et situations. En effet à part déplacer des caisses, échapper à des créatures, ou encore faire pousser des racines, il y a finalement peu d’autres interactions tout au long de l’aventure. One Last Breath fait en revanche le choix de ne pas guider le joueur, comme en atteste l’absence de tuto au début du jeu. On tâtonne alors un peu avec les commandes, même si ces dernières sont finalement assez classiques voir logiques (A pour sauter, X pour réaliser une action…).

Plutôt jolis, les graphismes du jeu en 2,5D ont un charme certains, de même que la plupart des environnements que l’on traverse. Si on a parfois l’impression d’un léger abus sur le brouillard, les panoramas sont souvent superbes, avec des décors vivants, comme ces oiseaux qui volent en arrière-plan, ces animaux qui traversent les routes, ou encore ces créatures qui passent au premier plan de l’écran. Tout cela contribue à créer un univers intriguant et intéressant, même si on aurait apprécié en parallèle une histoire davantage développé. L’impression en effet qu’il manque quelque chose dans cette aventure demeure, et on aurait aimé en voir plus et en savoir plus. Et c’est bien dommage car en plus de sa belle direction artistique, le jeu peut aussi compter sur un sound design de qualité et des musiques d’ambiance réussies.

Assurément, One Last Breath nous fait passer un bon moment. Avec sa direction artistique réussie, ses jolis panoramas, sa bande-son agréable et son univers mystérieux, l’envie de progresser demeure. Le problème c’est que comparé à d’autres titres du genre, One Last Breath ne surprend pas vraiment. On regrette que l’histoire soit finalement aussi peu développée, et que les énigmes soient aussi simplistes en plus d’être assez identiques tout au long du jeu. Malgré ses deux fins qui assurent un peu de rejouabilité, on finit donc par rester un peu sur notre faim, cherchant cette petite graine de folie qui hélas n’arrive jamais. Une expérience sympathique que l’on vous conseille tout de même de faire, même si elle ne marquera par les esprits sur le long terme.

Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Catness Game Studios (Plan of Attack)

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