TEST – Skautfold: Into the Fray – Un troisième épisode ra-fray-chissant ?

Après un opus orienté Souls-like et un autre dans le style Metroidvania, la série Skautfold est de retour avec un troisième épisode. Toujours développé par Pugware (alias Steve Gal) et publié par Red Art Games le jeu est cette fois décrit comme un mélange de Doom et de Dark Messiah. À dire vrai nous avons surtout affaire à un genre de top-down shooter pour ce qui est du gameplay. Le tout plongé dans une ambiance qui ne laissera pas insensible les fans de Lovecraft. Un nouvel épisode réussi ? Voici notre verdict ! À noter que cette suite peut être jouée sans avoir parcouru les précédents jeux.
L’action se déroule sur l’ile de Portland en 1899. Vous êtes Hito, troisième chevalier de l’empire. Votre mission si vous l’acceptez, sera d’enquêter sur la disparition d’un membre de la famille impériale ainsi que sur une faction rebelle : les Fils de Washington. Seulement voilà, la brume mystérieuse déjà présente dans le premier opus continue de faire des ravages, apportant avec elle des monstres horribles semblant venir tout droit d’on ne sait où dans l’univers. Armé de vos fusils, canons, lance-flammes et autres machettes, vous allez donc devoir vous frayer un chemin dans cette purée de pois et mettre fin à cette menace. Et la tâche ne sera pas facile car Skautfold : Into the Fray est assez difficile, même en difficulté moyenne. Heureusement le jeu propose 5 modes de difficulté allant du débutant au hardcore. Mais attention car si vous jouez en dessous de la difficulté moyenne, vous ne pourrez pas accéder à toutes les fins !
De plus, en difficulté supérieure, les ennemis prendront moins de dégâts (voir pas du tout) en se tirant dessus ce qui compliquera encore la tâche. Plutôt maniable, le jeu de Pugware vous demandera de bons réflexes tant les ennemis sont nombreux et les tirs adverses nourris. La barre de vie descend donc très vite, même si on peut en récupérer un peu en donnant un coup de pied à bout portant aux ennemis juste avant qu’ils meurent, ce qui n’est pas toujours simple à faire ! Et pour ne rien arranger, la difficulté est assez mal réglée car même dans le mode le plus facile un boss est capable de vous tuer en seulement 3 ou 4 coups. En bref, le challenge est présent à l’instar des précédents titres de la série. Mais aussi hélas un poil frustrant. On apprécie en revanche la volonté d’avoir voulu diversifier les missions (sauver des civils, interrompre des rituels…) même si on tourne assez vite en rond malgré tout sur le sujet.
Ce Skautfold propose de jouer l’aventure soit en mode « RPG » soit en mode « pur ». Dans ce second mode, votre personnage n’augmentera pas de niveaux, n’aura pas de stats et encore moins de builds avec de plus l’absence de grind. Le mode RPG lui propose 6 statistiques différentes que l’on peut améliorer comme l’endurance, la constitution ou encore la dextérité et bien entendu davantage de points de vie. Tout cela grâce aux pierres Yth déjà présentes dans les deux premiers jeux de la série. Un choix bienvenu pour tous ceux qui n’ont pas envie de se prendre la tête avec des mécaniques RPG (qui restent tout de même légères). Dans tous les cas le héros possède les mêmes capacités et attaques de base. À savoir tirer dans plusieurs directions, dasher en laissant une trainée de feu derrière lui, donner des coups de pieds et attaquer avec une arme blanche. Le jeu se joue comme un top-down shooter avec une vue du dessus où il faut se déplacer rapidement dans tous les sens en tuant un grand nombre d’ennemis. Mais la différence c’est que vous ne tirez pas avec les joysticks mais avec le bouton A par défaut. Cependant il est possible de modifier la configuration et la disposition des touches dans le menu options. Mais hélas, impossible de tirer avec un joystick comme dans un top-down shooter ce qui est dommage.
Sur le sujet des graphismes, cette suite est dans la continuité des précédents épisodes, avec des graphismes en « pixel-art » qui font parfois un peu bouilli mais avec des décors assez détaillés. Le jeu est donc plutôt joli même si son charme vient surtout de sa direction artistique. Dès le début on prend un certain plaisir à évoluer dans ce monde enneigé, brumeux, avec des ennemis humains mais aussi monstrueux qui se dressent en face de nous. Le jeu est sombre, sanglant, avec des clins d’œil très forts à l’univers de Lovecraft, cela dès l’introduction du jeu avec des incantations en r’lyehien, la langue des Grands Anciens. L’ambiance est donc globalement bonne et même parfois prenante, la bande son plutôt sympathique (comme les thèmes des combats ou celui de l’auberge) sans être exceptionnelle non plus. Notons enfin que le jeu propose au joueur de se déplacer librement sur une map pour se rendre d’une mission à l’autre ce qui est fort sympathique surtout que la carte est assez jolie.
Mélangeant un peu les genres, Skautfold : Into the Fray n’est probablement pas le meilleur jeu de la série des Skautfold. Cependant, avec ses mécaniques RPG (au choix) son gameplay se rapprochant de celui d’un top-down shooter et sa sombre direction artistique toujours si particulière, le jeu de Pugware est loin d’être sans intérêt. Disposant d’une bonne durée de vie avec ses nombreuses fins à débloquer, cet épisode propose aussi 5 modes de difficulté allant du débutant au hardcore. Le problème c’est que même en facile, la difficulté est parfois mal réglée, avec une barre de vie qui fond comme neige au soleil après seulement quelques coups reçus. En bref, une expérience plutôt sympathique à condition d’avoir envie d’un peu de challenge et donc d’avoir du temps à lui consacrer.
Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur Red Art Games
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