TEST – SUNSOFT is Back! – Un retour fracassant du développeur ?



TEST Sunsoft is Back! Retro Game Selection XWFR

SUNSOFT ! Voilà un nom qui rendra nostalgique certains joueurs des… 40 dernières années ! Car en effet depuis 1978, la firme a sorti (sur bon nombre de supports) certains jeux devenus cultes comme Batman: Return of the Joker, Super Fantazy Zone ou encore la série des Hebereke/Ufouria. D’ailleurs remis récemment au gout du jour avec le très bon remake d’Ufouria: The Saga 2. Aujourd’hui, Sunsoft déboule avec une compilation de trois jeux NES sortis uniquement au Japon, à savoir The Wing of Madoola, Ripple Island, et Firework Thrower Kantaro’s 53 Stations of the Tokaido (un peu court le titre non ?). Une compilation pertinente ? Voici notre avis !

 

Sur le menu principal, trois cartouches en japonais sont disponibles. On peut les tourner dans tous les sens pour faire mumuse et aussi au passage choisir la langue des jeux à savoir l’anglais ou le japonais. Hélas oui pas de français dans cette collection. Et d’ailleurs, ne vous attendez pas à des versions de jeux remasterisés ou à des remakes. Les jeux sont ici « dans leur jus ». Par contre vous trouverez quelques options bien sympathiques comme le célèbre Rewind pour revenir en arrière et corriger vos erreurs, la possibilité de sauvegarder et de charger vos parties, et aussi la possibilité de consulter les notices des jeux de l’époque… hélas uniquement en japonais ! Mais n’oublions pas la possibilité de modifier les filtres, CRT, de choisir un écran 4 :3, ou encore le Pixel Perfect. Si vous êtes habitué à ce type de collection vous constaterez donc que l’on est ici sur quelque chose d’assez basique, que l’on aurait même tendance à clarifier de minium syndical.

 

 

Mais après tout le principal c’est les jeux non ? Alors détaillons-les un peu. Commençons par The Wing of Madoola, sorti sur NES en 1986. Dans ce jeu d’action-plateforme à défilement latéral, vous contrôlez la belle guerrière Lucia qui va devoir récupérer une statue qui donne le pouvoir de gouverner le monde, tout en arrêtant le méchant Darutos qui se sert de cette statue pour invoquer des démons du haut de sa forteresse démoniaque. Un peu comme dans un Wonderboy, vous trouverez de l’équipement pour vous améliorer (des bottes pour sauter plus haut ou encore une meilleure épée) pour vous aider à terrasser les boss à travers les 16 niveaux du jeu. L’héroïne peut aussi utiliser de la magie en plus de son épée. C’est sans doute ici le meilleur jeu de la compilation et aussi peut-être l’un des plus connus même si, rappelons-le, ces trois jeux ne sont sortis qu’au Japon. Le jeu se joue encore très bien aujourd’hui, même si, comme pour ses deux compères, la difficulté est assez élevée. Mais ça, c’était courant à l’époque ! Comptez environ une heure voir une heure trente pour terminer le jeu si vous n’êtes pas trop mauvais.

 

Firework Thrower Kantaro’s 53 Stations of the Tokaido (sorti lui aussi sur NES en 1986), nous met aux commandes de Kantaro, un artificier japonais qui a créé un nouveau type de feu d’artifice à Kyoto. Alors qu’il prend la route pour retrouver sa fiancée qui vit à EDO, un marchand pas très sympa du nom de Inokuniya Gozaemon va tout faire pour tenter de lui voler ses secrets de fabrication. Kantaro va donc faire face à une horde d’ennemis en tous genres qui vont tenter de lui barrer la route, allant du simple petit gars de la campagne en passant par des ninjas, des chiens dressés et même… des genres de fantômes ! Oui, on peut dire que le bad guy a de sacrées relations ! Quoi qu’il en soit pour se défendre, notre héros peut lancer des grenades pyrotechniques, ou encore les poser sur le sol. Car certains ennemis sont invincibles au lancer classique (par exemple ceux qui sont en armures). Jeu d’action-plateforme à défilement vertical comportant 21 niveaux, le soft est assez prenant si vous aimez le genre. Cependant sa difficulté parfois extrême où tout se joue au pixel près rebutera sans doute certains joueurs. Autant dire que le rewind et les save-states seront vos meilleurs alliés ! Si vous êtes doué (ou si vous « trichez » !) le jeu peut se terminer en moins d’une heure.

 

Terminons enfin par le dernier jeu de cette compilation, à savoir Ripple Island sorti sur NES en 1988. Le jeu se déroule sur une petite île appelée Ripple Island, où les humains et les animaux vivaient ensemble en paix. Cependant, un jour, le maléfique empereur Gerogeru débarque et kidnappe la fille du roi. Le roi promet qu’il permettra à quiconque pourra sauver sa fille de l’épouser (ah les mariages forcés !). Et cet élu c’est un jeune garçon nommé Kyle que nous allons contrôler. Comportant 5 niveaux, Ripple Island est un jeu d’aventure à la première personne où le joueur fait progresser son personnage grâce aux 5 commandes que l’on peut utiliser (regarder, prendre, entrer, frapper et pousser). Pouvant se terminer en moins d’une heure, le jeu est hélas un peu nébuleux car on ne comprend pas toujours très bien les actions que l’on exécute. Et c’est dommage car le jeu a un certain charme, que ce soit question graphismes (pour l’époque) ou même côté bande-son. Un jeu qui ne parlera pas à tout le monde donc.

 


Si l’effort est louable d’apporter aux pauvres occidentaux que nous sommes ces trois jeux Sunsoft dans une compilation, il faut bien avouer que l’intérêt est ici un peu limité. Non pas que les jeux soient mauvais. Mais disons que ce ne sont pas forcément des jeux qui donnent envie de relancer une partie de temps en temps. De plus, la grande difficulté de ces trois jeux risque bien d’en rebuter plus d’un. On apprécie cependant la fonction Rewind, les save states, ou encore la possibilité de mettre les jeux en anglais et même la présence des notices (hélas en japonais). À réserver aux plus curieux d’entre nous donc, ou aux nostalgiques qui ont pu jouer à ces jeux à l’époque en passant par l’import.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur Red Art Games

Pour

  • 3 jeux « inédits » qui ne sont jamais arrivés chez nous à l’époque
  • Les save states et le rewind, classique mais efficace
  • La possibilité de modifier les filtres, CRT, écran 4 :3, ou encore Pixel Perfect
  • Wing of Madoola bien sympathique qui parvient à tirer son épingle du jeu
  • La présence des notices que l’on peut consulter…

Contre

  • …mais hélas uniquement en japonais sans traductions
  • Des jeux très difficiles qui en décourageront plus d’un
  • Des jeux qui ne parleront pas à tout le monde et à l’intérêt vite limité sur le long terme

 

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