TEST – Witch of the Meta Loop – Un Rogue-lite ensorcelant ?

S’il y a bien un genre de jeux qui est très présent sur le marché ces dernières années c’est le Roguelike qui a fait son retour en force. Si certains titres sont très bons, d’autres ont tendance à surfer un peu sur la mode en délivrant des jeux moyens voir génériques. Aujourd’hui, nous allons tester Witch of the Meta Loop, un « Roguelike » développé et édité par Happy Player. Pourquoi avoir mis le mot entre guillemets ? Parce que nous allons voir que ce jeu tient davantage du Roguelite, sans pour autant être dénué de qualités.

Après une courte introduction qui donne l’impression que le jeu bug (mais c’est fait exprès !), le joueur se retrouve à diriger une sorcière dans un monde envahi par les démons. Rapidement, elle à un village où lorsqu’elle se regarde dans le miroir, une autre personne apparait. Dès lors, on comprend qu’il y a anguille sous roche et que la sorcière et ce monde qui l’entoure ne sont peut-être pas ce que l’on croit. Surtout que notre héroïne semble amnésique et ne reconnait pas son amie d’enfance. Quoi qu’il en soit, vous êtes le dernier bastion contre le Roi Démon et son armée et vous partez le balai à la main… à une mort certaine ! Car oui au début vous ne serez clairement pas assez fort pour vous en sortir. Il va donc falloir ramasser des cristaux dans des coffres ou encore des cristaux d’âmes en tuant des ennemis pour vous améliorer aux statues présentes dans le village. Si le personnage attaque uniquement à bout portant, vous apprendrez cependant quelques tours de magie comme la capacité de déplacer des blocs qui permet aussi d’attirer les ennemis à vous. En tuant des ennemis vous récolterez également beaucoup de pièces qui vous serviront à acheter des améliorations temporaires (qui disparaitront à votre mort) comme plus d’attaques, de chances de coups critiques ou encore plus de points de santé. Rapidement, une partenaire de magie vous accompagnera. Cette dernière permet au joueur de récupérer de la santé, de figer le temps ou encore d’infliger des dégâts aux adversaires lorsque vous êtes touché.

Et c’est là qu’intervient le côté Roguelite du jeu et non Roguelike comme le dit la fiche du jeu. Car pour rappel, dans un Roguelite, vous ne perdez pas tout contrairement à un Roguelike et votre personnage peut s’améliorer et devenir de plus en plus fort à chaque essai. En effet les améliorations obtenues via l’échange de cristaux demeurent et la sorcière a donc davantage de chances de réussite. Vous gardez aussi vos pouvoirs appris comme celui de déplacer les blocs par magie. Le but va donc être d’aller de plus en plus loin à chaque fois, en récoltant les précieuses ressources pour améliorer son personnage pour revenir plus fort. Si au début vous aurez donc sans doute du mal à dépasser les deux premiers boss (qui arrivent très vite) vous aurez ensuite un grand sentiment de satisfaction en parvenant à progresser, jusqu’à terminer la première partie du jeu. Chaque partie contient plusieurs zones qu’il faudra terminer avec à chaque fois un boss par mini zone. Heureusement la sorcière se déplace rapidement et on parvient à progresser assez aisément tant les ennemis se tuent facilement. Souvent très nombreux par niveaux mais tassés par groupes, il suffit presque de foncer dans le tas et de taper comme un sourd pour s’en sortir. Même chose pour une bonne partie des boss que vous pouvez vaincre en restant collé à eux, évitant ainsi bon nombre de leurs attaques. La sorcière pouvant de plus effectuer un double saut, rebondir sur les murs et dasher pour éviter des attaques. Pour autant le jeu vous aura souvent à l’usure car vous finirez par manquer de points de vie. Mais si vous explorez bien pour améliorer votre personnage, il est assez rare de faire une partie pour rien.

Avec ses graphismes en Pixel Art, Witch of the Meta Loop n’est pas particulièrement beau même si on a déjà vu bien pire pour ce type de jeu. Les environnements assez simples et classiques (forêts, neige, châteaux…) même si certains sont tout de même assez chouettes car plus détaillés, avec de beaux décors de fond et avec une jolie luminosité. Le level design, simpliste lui aussi, consiste en une succession de plateformes (souvent bondés d’ennemis), de murs à escalader et de quelques plateformes mouvantes. En bref on peut rapidement survoler chaque zone en quelques minutes à peine. On prend donc plaisir à enchainer les parties afin d’aller de plus en plus loin et battre son précédent « record ». Difficile d’estimer la durée de vie car au final cela dépendra essentiellement de votre capacité à progresser.

Sans être exceptionnelle, la bande-son du jeu fait le job et certaines musiques sont même franchement sympathiques comme la chanson de la barde qu’on rencontre dans la seconde partie du jeu. On déplore cependant l’absence de textes en français, alors que le jeu est particulièrement bavard. Le studio ne laissant le choix qu’entre l’anglais et… le chinois ! C’est bien dommage car cela empêche une bonne compréhension générale de l’histoire d’autant qu’il y a parfois des pavés de textes. Enfin sachez que trois modes de difficulté sont disponibles dans les options en faisant pause :  Histoire, Adventure et Challenge. Si en histoire vous aurez plus de santé et une réduction des dégâts, le mode challenge lui ne vous indiquera plus la direction à suivre sur la map, plus d’accès aux soins bonus ou encore des ennemis plus radins en pièces. En bref un mode de difficulté qui porte bien son nom!

Witch of the Meta Loop est un jeu de plateforme-action avec une couche de roguelite plutôt sympathique à jouer. Si on accroche au principe, l’envie d’aller de plus en plus loin à chaque essai se fait sentir. Dommage en revanche que les textes (très nombreux) ne bénéficient pas d’une traduction française, donnant l’envie de passer les pavés qui s’affichent devant nos yeux. On note de plus un effort fait sur l’histoire qui est bien plus profonde qu’elle n’en a l’air. Enfin le gameplay est simple mais efficace, même si on peut reprocher au jeu un manque évident de tactique dans les combats puisque foncer dans le tas est au final la meilleure stratégie. Un petit jeu sans prétention donc, qui se laisse très bien jouer le temps de quelques heures.

Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par le développeur Happy Player

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